Rencontre avec Audrey Rouleau
C’est l’histoire d’un combat que l’on n’imagine pas forcément mener, l’histoire d’une jeune Andrezéenne, Audrey Rouleau, à qui on annonce un jour une nouvelle qui vient tout bousculer. Comme à 60 000 femmes en France chaque année, on diagnostique un cancer du sein à Audrey. Elle affronte alors avec courage et détermination cette épreuve de la vie. Son large sourire ne s’efface pas, bien au contraire !
Avec ses deux sœurs, la pétillante quadragénaire crée l’association « Les frangines en rose » pour montrer que derrière la maladie se révèlent des forces insoupçonnées !
LE MAG Audrey, peux-tu te présenter ?
AUDREY ROULEAU Je m’appelle Audrey Rouleau. J’ai eu 40 ans le 8 mars dernier. Ma date de naissance coïncide avec la journée internationale des droits des femmes, ça ne s’invente pas ! Je suis aide-soignante auprès du SSIAD Centre Mauges. Mariée, je suis également et surtout maman de quatre enfants.
Des bancs de l’école maternelle à aujourd’hui, je n’ai pas réussi à quitter ma commune natale… sans doute parce que je m’y sens bien !
LE MAG Justement, qu’est-ce que tu aimes ici ?
AR Ce que j’aime, c’est avant tout l’état d’esprit ! J’apprécie la convivialité et la solidarité des gens d’ici où tout le monde se connaît. Il y a un côté cool et tranquille que je retrouve aussi dans notre campagne des Mauges où je prends plaisir à me balader. Je fais beaucoup de marche à pied. Ce sont mes moments de déconnexion et on a la chance d’avoir pas mal de sentiers de randonnée autour d’Andrezé. Je pratique également le pilate, le yoga et je me suis longtemps investie auprès de l’association Familles Rurales, en gérant notamment le don du sang sur la commune. Avec trois garçons footeux à l’AJJFC, les week-ends se passent très souvent autour des terrains de foot. Je me réserve aussi du temps pour la famille et les amis. Bref, c’est une vie simple et heureuse comme beaucoup !
LE MAG Une vie heureuse, mais qui a été bouleversée il y a quelques mois. Peux-tu nous raconter ton histoire ?
AR Mon histoire est malheureusement celle de beaucoup de personnes. On croit toujours que ça n’arrive qu’aux autres, jusqu’au jour où le cancer s’invite aussi dans notre famille. Ce mot est terrible à entendre et lorsque le médecin le prononce et nous annonce la nouvelle, on a du mal à y croire et à l’accepter.
Moi, c’était il y a tout juste un an, en octobre dernier. On m’a diagnostiqué un cancer du sein. Chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, aujourd’hui ce lourd traitement est derrière moi. J’entre désormais dans une nouvelle phase, celle de la reconstruction à la fois physique et psychique.
LE MAG Quel message souhaiterais-tu faire passer ?
AR Celui de dire qu’on n’est jamais aussi fort que lorsqu’on est bien entouré ! Famille, amis, collègues et bien sûr mes deux soeurs, j’ai pu compter sur toute cette grande armée pour partir au combat. À l’occasion d’Octobre Rose, il est important de rappeler que le soutien des proches est primordial.
LE MAG Peux-tu nous présenter « Les frangines en rose » et le projet dans lequel tu t’es lancée ?
AR « Les frangines en rose » est le nom de l’association que nous avons créée. L’objectif ? Récolter des fonds grâce au mécénat pour participer au trek Rose Trip qui se déroulera au Sénégal, en mars 2024, et qui soutient la lutte contre le cancer du sein. C’est un défi commun avec mes deux soeurs, Aurélie et Élodie.
Au début de ma thérapie, je m’étais toujours dit : OK je pars à la guerre, j’ai deux redoutables combattantes avec moi, mais à la fin je veux faire quelque chose ! Certaines écrivent, d’autres se lancent dans un marathon, moi j’ai choisi de participer à une aventure féminine et solidaire que l’on vivra à trois. Nous irons tester le dépassement de soi. Pour moi, c’est aussi une façon d’y laisser une partie de ces 12 derniers mois, la plus douloureuse pour ne garder que la plus heureuse !
« On n’est jamais aussi fort que lorsqu’on est bien entouré ! »
Pour les suivre et les soutenir @lesfranginesenrose sur Instagram et Facebook.
