L’eau est une ressource précieuse. Or, depuis quelques décennies, les changements climatiques et la hausse des températures provoquent des épisodes de sécheresse plus intenses, plus longs et plus fréquents. Pour protéger ce bien commun, chacun peut agir à son échelle.
Pourquoi manque-t-on d’eau ?
Déficit en eau et températures élevées, les principales causes de sécheresse sont d’abord naturelles. Si les précipitations sont insuffisantes durant l’hiver et au printemps, les réserves d’eau ne peuvent pas se recharger. Accompagné de températures élevées, le manque d’eau provoque alors un asséchement et une érosion des sols. Une consommation d’eau excessive pour les activités humaines peut entraîner une aggravation de la sécheresse et un épuisement des nappes phréatiques qui menacent leur durabilité. En effet, lorsque la ressource vient à manquer, il est indispensable que l’Homme adapte ses pratiques agricoles et ses méthodes d’entretien du jardin et des espaces verts.
Les mesures nationales
La politique de l’eau en France est fondée sur quatre grandes lois et encadrée par la directive-cadre européenne sur l’eau. La première loi, de 1964, pose notamment le principe d’une gestion de cette ressource par grands bassins et sous-bassins versants. Ce découpage territorial permet d’adapter les mesures et les restrictions en fonction de la situation locale.
Les lois suivantes prévoient l’élaboration de différents plans de gestion pour une meilleure préservation des milieux aquatiques. Des outils réglementaires permettent d’améliorer la lutte contre la pollution, la gestion des lacs et rivières ou encore la prévention des inondations. Des objectifs de qualité et de quantité à atteindre sont fixés pour chaque cours d’eau.
Comment agir au niveau local ?
En cas de sécheresse, des mesures de limitation des usages de l’eau s’appliquent localement : interdiction d’arrosage, nettoyage des toitures et façades, remplissage des piscines… Ces mesures varient en fonction des bassins versants, il est donc important que chacun sache à quel bassin il appartient. Par exemple, la commune de Beaupréau-en-Mauges est située sur trois bassins versants différents. Au Pin-en-Mauges et à Villedieu-la-Blouère, les restrictions peuvent varier d’un endroit à un autre de la commune déléguée !
En bleu : Établissement Public Territorial du Bassin (EPTB) de la Sèvre Nantaise / en vert : Syndicat Mixte des Bassins (SMIB) Èvre-Thau-Saint Denis / en orange : Syndicat Loire Layon Aubance Louets
Les économies potentielles concernent tous les domaines. À la maison, la consommation d’eau peut être réduite en adoptant des bonnes pratiques : privilégier les douches aux bains, faire fonctionner son lave-linge et son lave-vaisselle que lorsqu’ils sont pleins, chasser les fuites, récupérer l’eau de pluie pour irriguer le jardin, ne pas arroser sa pelouse…
A son niveau, la commune met en œuvre une politique de consommation plus économe, notamment pour l’entretien des espaces verts (paillage, goutte à goutte, choix de plantes moins gourmandes en eau…) et dans ses bâtiments (recherche et réparation des fuites, installation de mousseurs sur les robinets). Une réflexion est également en cours pour stocker l’eau de pluie.